Le conseil municipal de ce jeudi 25 septembre 2025 restera dans les mémoires… ou plutôt dans ce drôle de ballet de chaises vides. Neuf absents dans la majorité, dont quatre adjoints et un conseiller délégué. La réunion a pu se tenir grâce à la présence des élus d’opposition pour atteindre le quorum.

Bien sûr, chacun peut avoir une bonne raison de s’absenter. Mais quand l’exception devient la règle, on frôle l’art de la dissimulation. Les absences ne sont plus de simples contretemps : elles deviennent un langage silencieux, un sous-entendu que la fin de mandat ne sera pas exactement un conte de fées. Certains adjoints, d’ordinaire présents, ont choisi de rester chez eux. Fin de mandat compliquée pour la majorité qui est essoufflée, au point de devoir confier son avenir à… un élu d’opposition. Et puis, il y a l’adjoint aux sports, qui avait été désigné en catimini adjoint du personnel. Introuvable depuis plusieurs mois, injoignable par téléphone.

Fantôme de l’Hôtel de Ville, sa situation a fini par nécessiter l’intervention de Alain PABOIS auprès du maire pour avoir des informations lors d’une réunion de l’office municipal des sports. Sa délégation serait assurée par un chef de service et par le maire. On pourrait presque applaudir cette organisation… si ce n’était le détail croustillant : la fonction d’adjoint continue, elle, à être indemnisée à hauteur d’environ 750 € par mois. De quoi redonner tout son sel au fameux slogan du maire : « Servir mais ne pas se servir ». À chacun d’en juger.

Le débat sur l’armement de la police municipale est revenu sur la table. Sujet déjà évoqué en 2015, dans le contexte dramatique des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hypercasher. À l’époque, Mikaël Delalande pour le groupe Mieux vivre à Donges avait soutenu le maire, mais juridiquement, la décision relevait déjà du seul pouvoir du maire. Dix ans plus tard, le sujet ressurgit : cette fois, les élus ne se disent plus opposés, même si la question ne leur a pas été directement posée. Comme quoi les choses, en politique, peuvent évoluer.

En somme, ce conseil municipal aura résumé à lui seul la fin de mandat de la majorité : des absences qui parlent plus fort que les discours, un adjoint aux abonnés absents, et un quorum assuré par l’opposition. À Donges, la politique semble parfois se jouer autant dans les chaises vides que dans les prises de parole.