A l’occasion du 70ème Anniversaire des bombardements de Donges, la municipalité a déposé une gerbe ce matin en souvenirs des victimes. La ville a été entièrement détruite les 24 et 25 juillet 1944. François CHENEAU, après la minute de silence a fait un bref rappel historique des évènements et a souligné la solidarité des dongeois pour traverser la tragédie. Notre groupe, Mieux vivre à Donges salue l’initiative du Maire et regrette l’absence des autres groupes.
Extrait du discours du maire Armand de Gramont lors du Conseil municipal d’octobre 44
« Messieurs, en ce beau dimanche d’été où nous sommes réunis la dernière fois, le sort de Donges paraissait encore très enviable pour toute la région nazairienne. La guerre rôdait et brutalement dans la nuit qui suivit ce beau dimanche, elle s’abattait sur la cité dongeoise. Avec une sauvagerie non encore égalée, elle faisait de la plus fortunée, la plus infortunée des communes de la région. En quelques instants, la cité et ses faubourgs n’étaient plus que décombres : églises, presbytère, mairie, hospice, croulaient sous un orage de bombes, notre cimetière était dévasté…nos morts, nos chères morts étaient arrachés à ce que nous croyons être leur dernière demeure…leurs cadavres mis à nus. Je n’ai pas voulu reparler de cette tragédie présente à toutes les mémoires, que pour rendre un hommage ému et pieux à ses victimes ; leur nombre fut malheureusement faible, en regard à l’étendu et à l’intensité des bombardements, mais malheureusement trop élevé pour nous et surtout pour les familles éplorées auxquelles j’adresse nos respectueuses condoléances. Je veux aussi remercier tous ceux qui à un titre quelconque ont contribué au sauvetage des sinistrés, le docteur Jégat, M. Fontalba, pharmacien et premier adjoint qui furent les premiers sur les lieux……enfin tous ceux qui donnèrent asile à nos concitoyens sans abri ou qui abandonnant leurs travaux se consacrèrent pendant plusieurs jours au déménagement du mobilier des sinistrés ou de ce qui en restait. Devant ces ruines et ces perspectives macabres, je ne viens donc pas, Messieurs vous parler de reconstruction et vous soumettre un projet d’aménagement de la cité nouvelle……ce seront des œuvres de paix de mon successeur…… »
Article de Ouest-France du 26 juillet. Dans la nuit du 24 juillet 1944, des centaines de bombes sont larguées par des avions de la Royal Air Force (anglaise) sur les raffineries et sur le bourg de Donges, dont les premières maisons sont distantes d’à peine 200 mètres. Pourtant, les raffineries ne représentent pas une cible prioritaire, n’étant plus en activité depuis 1940, faute d’approvisionnement en pétrole brut en raison du blocus… Lire la suite